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Mouchamps

Dossier thématique

Mesure 24 : Prioriser, dans le prolongement du Plan de relance pour l’apprentissage en Pays de la Loire, certaines actions en faveur des apprentis des zones rurales

Certaines des mesures du plan de relance pour l’apprentissage revêtent une dimension particulière pour les territoires ruraux qu’il convient de valoriser.

L’apprentissage contribue au développement des territoires, et notamment des territoires ruraux. Si l’offre de formation est plutôt concentrée dans les agglomérations (à l’exception de celle adossée aux lycées professionnels et aux Maisons Familiales Rurales), les employeurs d’apprentis sont répartis sur l’ensemble des communes de la Région.

Par ailleurs ces jeunes recrutés majoritairement dans les secteurs des métiers de l’alimentation, du bâtiment, du commerce-vente, contribuent à maintenir l’économie de proximité en renforçant les moyens humains des petites entreprises qui maillent les territoires et en favorisant la reprise et la création d’entreprise. Pendant le temps de formation, l’artisan et l’apprenti apprennent à se connaître, la transmission du métier s’opère et dans certaines situations quand le maître d’apprentissage est en fin de carrière, la transmission se prépare.

Le Plan de relance pour l’apprentissage voté par la région comporte trente mesures dont certaines concernent directement ou peuvent être priorisées vers le secteur rural :

Accompagner des expérimentations permettant la mise en place de formations au plus près des jeunes habitants des territoires ruraux

La mise en place de formations dans les territoires ruraux est un enjeu important qui doit être pris en compte dans l’évolution de la carte des formations. Là, l’offre y est moins importante alors que les problèmes de mobilité des jeunes sont plus aigus ce qui conduit certains à sortir du système scolaire sans qualification, faute d’avoir trouvé à proximité la formation répondant à leurs aspirations.

La carte des formations par apprentissage compte aujourd’hui plus de 390 diplômes du niveau V au niveau I.

Cette carte a évolué ces dernières années afin de prendre en compte l’évolution des besoins des entreprises et des territoires. Ce processus d’évolution de l’offre doit se poursuivre dans les années à venir autour des enjeux que représentent les nouvelles technologies (économie numérique, technologies avancées de production) mais aussi les sujets environnementaux (économie verte, maitrise énergétique) et sociétaux (notamment le vieillissement de la population).

La Région souhaite renforcer son offre de formations au plus près des territoires sans avoir à mobiliser des moyens financiers onéreux au regard du nombre de jeunes concernés. L’expérimentation en cours sur le Pays de Châteaubriant (le CFA des métiers de Loire-Atlantique, le lycée polyvalent Môquet–Lenoir et une entreprise
proposent un parcours territorialisé de formation par apprentissage qui permet à 6 jeunes d’effectuer leur première année de formation à proximité de leur domicile et d’envisager plus facilement une deuxième année au CFA de Nantes) représente ainsi une vraie potentialité.

Si les conclusions de son évaluation sont favorables, la Région pourrait déployer plus largement ce dispositif. D’ores et déjà, les établissements de formation ont été invités à réfléchir sur l’opportunité de ce type d’organisation dans leurs demandes d’ouvertures de nouvelles sections pour la rentrée 2017.

Attirer vers l’apprentissage plus de jeunes des zones rurales

Pour renforcer l’attrait des jeunes vers l’apprentissage, souvent méconnu, le plan de relance prévoit la création d’un réseau d’Ambassadeurs de l’apprentissage, mobilisé pour témoigner, promouvoir la voie de l’apprentissage et répondre aux questions des jeunes. Le plan de relance prévoit de constituer un premier groupe d’ambassadeurs d’ici la fin 2016. Ce premier groupe, qui pourrait être composé de chefs d’entreprises,
de maîtres d’apprentissage, d’anciens apprentis ou d’apprentis en fin de formation, veillera à ce que ses interventions soient équilibrées entre zones rurales et urbaines.

Le plan de relance de l’apprentissage prévoit également la mise en place de l’ApprentiBus. Du fait que les zones rurales sont souvent plus éloignées des lieux «classiques» d’information et d’orientation, cet ApprentiBus se déplacera en priorité dans les établissements de formation (collèges principalement, dans le cadre du processus d’orientation initié en troisième) éloignés des aires urbaines.

Faciliter l’hébergement des apprentis effectuant leur apprentissage en zone rurale

Le Plan de relance de l’apprentissage vise également, l’amélioration des conditions de vie et de formation des apprentis, en termes de mobilité comme de logement. En effet, les chefs d’entreprises et les CFA soulignent la difficulté d’attirer et de conserver les jeunes en zones rurales, du fait des problèmes de mobilité et d’hébergement à proximité de l’entreprise.

La question de la mobilité des apprentis sera également prise en compte dans le cadre de la réflexion sur le soutien régional aux plateformes de mobilité.

Afin de résoudre la question des solutions d’hébergement à proximité des entreprises des zones rurales, des initiatives sont en cours d’expérimentation pour développer l’hébergement de courte durée et répété des jeunes en alternance soit chez l’habitant, soit dans des familles d’accueil, à proximité des entreprises les accueillant. Ces expérimentations se déroulent notamment en Vendée, dans le cadre d’un partenariat entre le CFA des MFR 85 et l’association « Le temps pour toiT ». Il a concerné 20 jeunes la première année et devrait en concerner 60 les prochaines années.

Le Conseil régional s’est en outre engagé à accompagner les collectivités qui construiront des résidences de faible capacité, au plus près des entreprises pour accueillir des apprentis (ces résidences pourraient être adossées par exemple à un Foyer de Jeunes Travailleurs pour bénéficier de leurs fonctions supports).